PROFIL ATYPIQUE D UN DOSSIER DE VIOLENCES CONJUGALES
Les violences conjugales sont malheureusement bien trop présentes devant nos juridictions.
Malgré tout, il est important d’éviter d’appliquer des automatismes face à ces dossiers qui présentent tous leurs propres particularités.
En février 2023, c’est un homme, victime de violences conjugales que j’ai assisté.
L’auteur est une dame âgée de 77 ans, qui avait donc agressé son époux, lui aussi agé de 77 ans, de violents coups de bâton, lui valant trois jours d’ITT.
Il s’agissait de violences habituelles puisqu’elle avait déjà été condamnée en septembre 2022 pour lui avoir donné des coups de sécateurs.
D’ailleurs, depuis 2020, les gendarmes avaient déjà réalisé une dizaine d’interventions au domicile du couple. L’enquête de voisinage révèle également qu’elle est toujours agressive avec les habitants du quartier.
L’expertise psychiatrique nous a révélé qu’elle souffrait d’un trouble dépressif avec une jalousie délirante et obsessionnelle. L’altération du discernement est reconnue et sa dangerosité est avérée. D’ailleurs, sa propre fille craint que tout se finisse par un homicide.
« J’ai peur de commettre l’irréparable, donc je prends mes médicaments », affirmait elle au jour de l’audience.
Elle expliquait également qu’elle le « le tape pour qu’il comprenne sa souffrance, parce qu’il exagère. »
A mon sens, la prévenue ne faisait preuve d’aucune véritable compréhension des faits qui lui étaient reprochés, qu’elle n’avait de cesse de minimiser et justifier par tous moyens.
Elle est finalement condamnée à une peine de cinq mois de prison ferme ainsi qu’à la révocation de deux mois de sursis. Elle doit verser 1000 euros à la victime pour le préjudice et à l’interdiction d’entrer en contact avec lui. De plus, elle est interdite de recevoir la pension de réversion.
Vous pouvez retrouver l’article correspondant à cette affaire ici :
/https://www.zinfos974.com/saint-joseph-a-71-ans-elle-va-en-prison-pour-violences-conjugales/